Ecorce gravée : Différence entre versions
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Version actuelle en date du 23 octobre 2013 à 18:23
Livre rédigé en Commun.
Retranscription de l'Ecorce gravée
Je me nomme Écho, et voici mon histoire.
Je suis une fée, et ma vie fut longue.
Il existe certaines fées pour lesquelles l'injure du temps n'a pas d'emprise, j'en fais partie de par mon sang royal. Je descends en effet de la belle Caëlia, la reine des fées. Ces fées éternelles sont appelées par les êtres de l'autre monde des nymphes, des naïades ou encore des dryades. Pour ma part, je vivais dans les forêts, c'est là bas qu'une musique m'enveloppa et m'emporta à travers les airs près d'une jeune femme par une nuit au clair de lune. Cette femme jouait du violon comme aucun être vivant ne pourrait en jouer. Je reconnus en cet instrument le pouvoir de Leïra, l'éblouissante.
Je n'étais pas seule, la musique qui m'avait attirée dans cette clairière avait aussi enveloppé mes compagnons. Je reconnus mes frères, mes sœurs, mes aïeux. Il y avait aussi de ces fées éphémères. En temps normal, la famille royale ne se mêle pas à ces créatures d'un autre milieu. Pourtant, mon regard se porta sur le plus beau mâle que mes yeux eurent l'honneur de contempler. Son nom était Narcisse.
La musique nous isola des autres, nous contemplant l'un l'autre, nous tournions dans les airs comme deux volutes de fumée. Jamais je ne vécus une nuit comme celle-là.
Malheureusement, lorsque la musique cessa, Narcisse se détourna de moi et retourna vers ses origines. Je volai derrière lui, la clarté de la lune scintillait sur mes ailes. Je le suivis jusque chez lui, je l'aurais suivi jusqu'au bout du monde...
Pour mon plus grand désespoir, le seul instant qu'il me consacra fut sous l'emprise de cette mélodie enchanteresse.
Lorsque Narcisse s'allongea sur l'herbe, près de la fontaine, il regarda son reflet comme à son habitude. Jamais mes yeux ne virent son regard.
Je lui écrivis des poèmes. Je le caressai mais jamais il ne quitta son propre reflet, jusqu'au jour où il décida d'embrasser la mort.
Depuis ce jour néfaste, je parcours le monde, éparpillant les fleurs qui préserveront son nom.
Je suis la ténébreuse-la veuve-l'inconsolée...